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C'est l'histoire d'un mec qui est au Japon et qui...
14 août 2007

L'injustice est le maître-mot...

Voilà une chose qui est sûre.
L'injustice peut frapper tout le monde, et ce n'est pas Julien Courbet ou encore Jean-Luc Delarue qui vous diront le contraire.
Partout ce genre de chose existe et notamment au Japon où elle est monnaie courante.
Concernant beaucoup de points de vue, le Japon est aux antipodes de la France, et je ne cesse de penser qu'une ou deux bonnes grèves pourraient remettre les choses en place.
Par exemple, pour les employés dans les bars, les vacances ça n'existe pas. Enfin si, ils ont trois jours pour le Nouvel An, en ajoutant leur unique jour de congé par semaine, ainsi que les nombreuses heures sup non payées.
Mais personne ne se plaint, même s'ils peuvent faire valoir leur situation aux instances juridiques ou se servir de ces dernières pour faire pression (comme tout bon français), ils n'en font rien, se contentant ainsi de travailler dans leurs mauvaises conditions...
Aujourd'hui, l'injustice a frappé chez moi, quand je suis allé chercher mon nouveau visa sous un soleil torride et des transports en communs blindés à cause des congés de Obon (la fête des morts, congés dont ni ma copine, ni moi ne bénéficions). Bref, je parviens enfin au centre pour étranger. J'arrive, on m'accueille pour me dire d'aller payer deux cents balles dans le plus proche bureau de poste. Je m'exécute, un peu dégoûté, pensant: "Putain, mais ils ne peuvent pas les vendre eux-même leurs putains de timbres fiscaux!!!".
Bref, je fais ce que j'ai à faire et revient. Là, ils me font patienter deux minutes et une bonne femme m'appelle, elle me dit que tout est prêt et me montre la durée de mon nouveau visa: 1 AN.

Moi, un peu étonné: " Quoi? Seulement un an?".
Elle, d'un air blasé: "Oui, un an, voilà, merci, personne suivante!".

Etqnt tout seul et en dehors de mes terres natales, pour ainsi dire en situation de faiblesse, je ne souhaitais pas faire éclater un scandale qu'elle aurait pourtant bien mérité.
Sur la feuille de demande de contrat, avec les conseils de certains de mes collègues, j'avais bien écrit 3 ANS. Certains de mes collègues ont pu en bénéficier, d'autres non. Ils doivent jouer à la tombola pour combler leurs longues après-midi en se disant: "Combien pour ce "GAIJIN?" (terme péjoratif pour désigner un ou des étrangers, que l'on entend à chaque coin de rue).
Bref, voilà, alors je ne me retrouve qu'avec un an de contrat, aisni, il m'est impossible d'effleurer l'idée de chercher un autre contrat, de me prendre un appart sans l'aide de qui que ce soit et surtout, je devrais payer encore 200 balles l'année prochaine pour un éventuel nouveau visa (d'encore un an?).
Ahlala, si je venais à me marier avec ma copine, j'irais dans ce bureau avec un sourire non dissimulé et leur dirais: "je viens pour faire un visa époux" (ça dure trois ans, renouvelable, jusqu'au visa de résident définitif).
Je me mets à rêver de ce jour béni, ou impuissants, ils ne pourront plus me faire participer à cette tombola débile...

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Commentaires
K
ça me rappelle quand je bossais aux étrangers, tiens!<br /> sauf que nous c'était pas du tirage au sort!<br /> Mais que certains de mes collègues étaient régulièrement irrespectueux envers les étrangers alors que moi, j'essayais toujours de rester aimable (sauf quend ils dépassaient les limites!) car j'essayais de m'imaginer combien il doit être dur de quitter son pays et de faire sa place ailleurs!<br /> <br /> Jo m'a un peu raconté ce que tu vivais l'autre jour (le racisme; tout ça!) et je lui ai dit: "en fait, il est le maghrébin des japonais!" en comparaison à la situation des étrangers chez nous!<br /> plein de courage, vraiment!<br /> bisous<br /> ta soeur qui t'aime
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